Alfons Schuhbeck
Il répondit aux questions de Laurent Ryon, donna son opinion sur la cuisine régionale allemande et française, qui reconquièrent les assiettes et les restaurants étoilés. On redécouvre la cuisine traditionelle allemande.
Alfons Schuhbeck a reçu ces étoiles du Guide Michelin depuis plusieurs années.
On peut s’en faire une propre impression aux Südtiroler Stuben, Platzl 6+8, 80331 Munich. Ici on découvre et prend conscience de son œuvre, son être, sa cuisine, la décoration et le déroulement.
Il aime aussi la cuisine française et il est considéré comme l’ambassadeur de la gastronomie allemande. On ne pourra jamais oublier un tel voyage culinaire que l’on doit s’offrir une fois dans la vie.
Ici les questions et réponses:
1.
Vous avez commencé votre apprentissage à quel âge et comment était-il ?
J’avais 17 ans, je faisais un apprentissage en télécommunication et les weekends je visitais un village bavarois après l’autre en tant que guitariste avec mon groupe en tant qu’hobby. Après être passé sur scène dans la salle de fêtes d’une auberge imposante à Waging am See (près de Salzburg), le propriétaire Sebastian Schuhbeck me persuada de changer de métier. Il me montra comment devenir cuisinier, gastronome et entrepreneur. Je commenca un apprentissage de cuisinier à l’école d’hôtellerie à Bad Reichenhall. Ensuite, j’étais cuisinier au « Bürgerbräu » à Reichenhall, et je fis une formation continue à Salzburg, Genève, Paris et Londres. Après, j’ai travaillé dans les restaurants Käfer, Dallmayr, Walterspiel et Aubergine (Eckart Witzigmann) à Munich. En 1980, après avoir passé mon examen de maître, j’ai repris l’entreprise gastronomique de mon père adoptif Sebastian Schuhbeck.
2.
Quelle était la première recette que vous avez cuisinée ?
Le premier plat que j’ai cuisiné à mon premier jour en tant que chef de cuisine (le 15 juin 1980) était du Boudin et du pâté de foie sur de la choucroute aux pommes. La choucroute aromatisée avec des morceaux de pommes m’a plu, les saucisses étaient plutôt forte/rude que goûteuses, trop gras et trop grosse. Elles n’étaient pas faites maison mais livré d’un boucher. Je savais déjà au moment au j’ai préparé l’assiette, comment je vais donner plus de goût à la saucisse et la choucroute. Une telle cuisine fait maison devrait devenir une délicatesse chez moi. Et ça a réussi.
3.
Comment était votre maître d’apprentissage, je pense à Sebastien Schuhbeck?
Mon plus grand maître d’apprentissage était Eckart Witzigmann. D’un point de vue culinaire, on pouvait lui demander tout ce qu’on voulait, il savait tout. J’observai chez lui avec émerveillement des plats grandioses plein de perfection, qui avaient l‘air tout aussi génial que simple. J’appris aussi avec lui, qu’on n’atteint pas l’effet le plus sensuel si on le fait artificiellement, si on le surcharge ou s‘en distance.
4.
Avez-vous déjà pendant votre apprentissage rêvé de mener votre propre restaurant ?
Mon plus grand souhait, n’était pas de mener un restaurant mais da faire quelque chose de créatif.
5.
Quel était le premier livre de cuisine que vous avez écrit et quand était votre première apparition à la télé ?
En 1989 apparait en premier le livre „Le nouveau livre de cuisine bavarois“. En 1990 j’avais ma première apparition à la télé dans l’émission „Mieux manger en Allemagne“.
6.
Quel a été votre première expérience gustative ?
Le jardin de ma mère m’a marqué, dans lequel elle plantait des fruits, des légumes, et des herbes. Elle m’avait appris à utiliser chaque produit uniquement dans sa saison correspondante quand son goût est le meilleur. Maintenant je donne ce savoir à mes enfants : la nature est et restera toujours le meilleur cellier, si on veut bien manger. Le supermarché suffit uniquement que pour se rassasier.
7.
Qu’est-ce qu’une panne dans la cuisine pour vous ?
Si l’on cuisine sans cœur ou si une erreur se reproduit une deuxième fois.
8.
Qu’avez-vous ressenti, quand vous avez reçu votre première étoile du Guide Michelin en 1983 ?
Quand j’ai reçu en 1983 ma première étoile cuisinée (et depuis annuellement re- acquiert), je me suis réjoui avec mon équipe tout autant que chaque autre personne, qui reçoit des compliments pour son travail. Avec notre joie se mélangeait vite la conscience que les exigences de nos clients allaient augmenter.
9.
Que voulez-vous encore absolument essayer ou déguster ?
Je trouverais ça bien, si nous cuisinier pourrait réussir à offrir une cuisine simple qui, au contraire du Fast Food, serait bonne pour la santé sans être bien plus cher. Mais les consommateurs devraient aussi comprendre, que le bien-être n’est pas à avoir à bas prix.
10.
Quel est votre plat français préféré et votre région préférée en France ?
Les crustacés de la côte bretonne et Bœuf en Daube en Provence.
11.
Quel plat aimez-vous le moins et pourquoi ?
Je ne suis pas difficile, mais je peux bien vivre sans gâteaux, pudding ou chocolat, car je ne suis pas une personne „sucré“ et dans toute ma vie j’ai mangé maximal une tablette de chocolat.
12.
Pourquoi aimez-vous le bon goût dans la cuisine ?
Parce-que l’art culinaire est le plaisir le plus sensuel. Car au contraire à la peinture, la poésie et la musique, elle satisfait tous les sens : on peut voir l’art culinaire, quand le plat est joliment décoré. On peut la sentir, quand le rôti est servi. On peut l’entendre quand sa grésille de façon tentant dans la poile. On peut la sentir dans la bouche, par exemple croquant en mordant déçu ou fondant sous le palais. Et surtout, on peut la goûter.
13.
Quand avez- vous bien mangé la dernière fois ?
Quand j’ai essayé des plats de ma brigade ce matin pour la carte saisonnière.
14.
Comment expliquez-vous la magie de vos recettes ?
D’une part : Que j’arrive à interpréter de façon actuelle la cuisine incomparable de mon État natal bavarois. D’autre part : que j’intègre dans notre culture culinaire des arômes arabes, asiatique et autres exotiques, de tel façon qu’ils ne semblent pas inconnu ou étrange – ni dans le goût ni dans l’atmosphère.
15.
Vous connaissez surement la recette „Poularde de Bresse dans la Blase Mère Filloux“ de Lyon ?
Je connais uniquement la version du grand Paul Bocuse, dans laquelle pas seulement la truffe était imposant sous la peau. J’ai aussi encore le porto dans la sauce et la fraicheur printanière des jeunes légumes sur la langue.
16.
Y-a-t-il un plat allemand que vous aimez en particulier ?
Pas juste un seul, mais beaucoup entre Leipziger Allerlei et Selle de Chevreuil Baden-Baden, entre Agneau de pré-salé de Sylt et Boeuf braisé à l’aigre du Rhein.
17.
Qu’est-ce qui vous plait dans la gastronomie allemande ?
Sa transformation. Pendant des centenaires, le plaisir et la joie de vivre n’étaient pas des vertus allemandes. À la place, on nous a mis dans la tête le sérieux de la vie. De la Prusse économe jusqu’au Württemberg piétiste, on était surtout fier dans les régions protestantes de pourvoir serrer la ceinture. À table les allemands étaient complètement puritains, la joie du plaisir devait plutôt détourner les autres du chemin de la vertu. Notre maître de cuisine s’appelait jusqu’au début du miracle économique des années 1950 Schmalhans/ le maître pingre /le maître radin.
Aujourd’hui la cuisine allemande est international compétitif. Peut des gens le savent à l’étranger parce-que l’Allemagne ne fait rien pour sa cuisine et ses cuisiniers.
18.
En ce qui concerne la gastronomie, quelle est pour vous la meilleure région de l’Allemagne ? Pour moi c’est la cuisine badoise.
Oui aussi en Allemagne la culture culinaire est toujours plus développée dans les régions où l’on cultive de la vigne, que dans des régions avec moins de soleil et un savoir-vivre moins enjoué. Mais presque chaque cuisine régionale allemande à son charme.
19.
Quelle a été votre dernière expérience gustative ?
Les cuisiniers asiatiques à Londres étaient particulièrement durables, chez lesquels j’ai pu manger, quand j’ai cuisiné pour le FC Bayern München aux Champions-League contre Arsenal.
20.
Quel est votre prochain projet ?
Je vais sortir une collection de céréales savoureuses, que l’on peut manger toute la journée. Elle offre une nouvelle expérience gustative avec mes mélanges d’épices divers.
Alfons Schuhbeck
Er antwortete auf Laurent Ryons Fragen, gab seine Meinung zur deutschen und französischen regionalen Küche, die mit großen Schritten unsere Teller und die Sternerestaurants zurückerobert. Die traditionelle, deutsche Küche wird wieder entdeckt.
Seit vielen Jahren hat Herr Alfons Schuhbeck seine Sterne vom Guide Michelin.
Einen Eindruck kann man sich im Schuhbecks in den Südtiroler Stuben, Platzl 6+8, 80331 München verschaffen. Hier werden sein Wirken und sein Werk im Essen, der Dekoration und der Abläufe bewusst. Er liebt auch die französische regionale Küche und gilt als Botschafter der deutschen Gastronomie. Eine solche kulinarische Reise wird man nie vergessen und sollte man sich einmal im Leben gönnen.
Hier die Fragen und Antworten:
1.
In welchem Alter haben Sie Ihre Ausbildung begonnen und wie war sie?
Ich war 17, lernte Fernmeldetechnik und zog am Wochenende als Gitarrist in einer Hobbyband über die oberbayerischen Dörfer. Nach einem Auftritt im Festsaal des imposanten Wirtshauses in Waging am See (bei Salzburg) ließ ich mich vom Inhaber Sebastian Schuhbeck überreden, den Beruf zu wechseln. Er zeigte mir den Weg auf, Koch, Gastronom und Unternehmer zu werden. Ich besuchte die Hotelfachschule in Bad Reichenhall mit Kochlehre. Anschließend war ich Koch im „Bürgerbräu“ in Reichenhall und ging zur Fortbildung nach Salzburg, Genf, Paris und London. Danach arbeitete ich in den Münchner Restaurants Käfer, Dallmayr, Walterspiel und Aubergine (Eckart Witzigmann). 1980 übernahm ich nach der Meisterprüfung den Gastronomiebetrieb von Adoptivvater Sebastian Schuhbeck.
2.
Welches war das erste Rezept, das sie gekocht haben?
Das erste Gericht, das ich an meinem ersten Arbeitstag als Küchenchef (am 15. Juni 1980) zubereitete, war Blut- und Leberwurst auf Apfel-Sauerkraut. Das mit Apfelstücken aromatisierte Kraut gefiel mir, die Würste fand ich derb statt deftig, zu fettig und zu groß. Sie waren nicht hausgemacht, sondern von einem Großmetzger geliefert. Als ich den Teller anrichtete, war mir bereits klar, wie ich die Wurst und das Kraut gschmackiger hinbekomme. Solche Hausmannskost sollte bei mir eine Delikatesse werden. Es gelang.
3.
Wie war Ihr Lehrmeister, ich denke an Sebastien Schuhbeck?
Mein größter Lehrmeister war Eckart Witzigmann. Man konnte ihn kulinarisch fragen, was man wollte, er wusste alles. Ich bestaunte bei ihm grandiose Gerichte voller Perfektion, die ebenso genial wie einfach wirkten. Und ich lernte bei ihm, dass man die sinnlichste Wirkung eines Gerichts nicht erzielt, indem man es verkünstelt, überfrachtet oder verfremdet.
4.
Träumten Sie schon während Ihrer Lehrzeit davon, eines Tages ein eigenes Restaurant zu führen?
Mein großer Wunsch war nicht das eigene Restaurant, sondern etwas Kreatives zu tun.
5.
Welches war Ihr erstes Kochbuch, das Sie geschrieben haben und wann war Ihr erster Fernsehauftritt?
1989 erschien als erstes „Das neue bayrische Kochbuch“. 1990 war ich in der Sendung „Besser essen in Deutschland“ erstmals im Fernsehen.
6.
Was war Ihr erstes Geschmackserlebnis?
Mich prägte der Garten, in dem meine Mutter Obst, Gemüse und Kräuter zog. Sie brachte mir bei, jedes Produkt nur dann zu verwenden, wenn es seine Saison hat und am besten schmeckt. Nun gebe ich es meinen Kindern weiter: Die Natur ist und bleibt die beste Speisekammer, wenn man gut essen will. Der Supermarkt reicht nur zum Sattmachen.
7.
Was ist für Sie eine Panne in der Küche?
Wenn lieblos gekocht oder ein Fehler zum zweiten Mal gemacht wird.
8.
Was haben Sie empfunden, als Sie den ersten Stern vom Guide Michelin das Restaurant in 1983 erhielten?
Als ich 1983 den ersten (und seither alljährlich wieder erkochten) Stern bekam, freute ich mich mit meinem Team so wie alle Menschen, die für ihre Arbeit öffentlich gelobt werden. In unsere Freude mischte sich schnell die Erkenntnis, dass die Gäste nun höhere Ansprüche stellten.
9.
Was wollen Sie unbedingt noch probieren oder genießen?
Ich fände es toll, wenn es uns Köchen gelingen würde, auch eine einfache Küche zu bieten, die im Gegensatz zum Fast Food gesund ist, ohne gleich viel teurer zu sein. Aber die Konsumenten müssten auch einsehen, dass Wohlbefinden nicht zum Spottpreis zu haben ist.
10.
Was sind Ihr französisches Lieblingsgericht und Region aus Frankreich?
Krustentiere an der bretonischen Küste und Bœuf en Daube in der Provence.
11.
Welches Gericht mögen Sie überhaupt nicht und warum?
Ich bin nicht heikel, aber auf Kuchen, Pudding oder Schokolade kann ich ganz gut verzichten, denn ich bin kein „Süßer“ und habe in meinem Leben höchstens eine halbe Tafel Schokolade gegessen.
12.
Warum lieben den guten Geschmack in der Küche?
Weil die Kochkunst das sinnlichste Vergnügen ist. Denn sie befriedigt im Gegensatz zu Malerei, Dichtung oder Musik alle Sinne: Man kann die Kochkunst sehen, wenn der schön dekorierte Teller präsentiert wird. Man kann sie riechen, wenn der Braten aufgetragen wird. Man kann sie hören, wenn es in der Pfanne verlockend bruzzelt und schmurgelt. Man kann sie im Mund fühlen, zum Beispiel als knackig beim Zubeißen oder schmelzend am Gaumen. Und, vor allem, man kann sie schmecken.
13.
Wann haben Sie zum letzten Mal lecker gegessen?
Als ich heute Vormittag Gerichte meiner Brigade für die neue Saisonkarte probierte.
14.
Wie erklären Sie sich den Zauber Ihres Rezeptes?
Zum einen: Dass ich die unverwechselbare Küche meiner bayerischen Heimat zeitgemäß interpretieren kann. Zum anderen: Dass ich arabische, asiatische oder andere exotische Aromen so in unsere Esskultur integrieren kann, dass sie nicht fremdeln – weder geschmacklich noch atmosphärisch.
15.
Kennen Sie sicher das Rezept „Poularde de Bresse in der Blase Mére Filloux“ aus Lyon?
Ich kenne es nur in der Version des großen Paul Bocuse, bei dem ja nicht nur die Trüffel unter der Haut imposant waren. Ich habe auch noch den Portwein in der Sauce und die frühlingshafte Frische des jungen Gemüses auf der Zunge.
16.
Gibt es ein deutsches Gericht, das Ihnen besonders gut gefällt?
Nicht nur eines. sondern viele zwischen Leipziger Allerlei und Rehrücken Baden-Baden, zwischen Sylter Deichlamm und Rheinischem Sauerbraten.
17.
Was gefällt Ihnen an der deutschen Gastronomie?
Ihr Wandel. Genuss- und Lebensfreude waren ja jahrhundertelang keine deutschen Tugenden. Stattdessen wurde uns der Ernst des Lebens eingetrichtert. Vom sparsamen Preußen bis zum pietistischen Württemberg war man besonders in protestantischen Regionen stolz darauf, den Gürtel enger schnallen zu können. Bei Tische waren die Deutschen durchweg Puritaner, die Freude am Genuss sollte lieber andere vom Pfad der Tugend abbringen. Unser Küchenmeister hieß bis zum Beginn des Wirtschaftswunders in den 1950er Jahren Schmalhans. Heute ist die deutsche Küche international absolut wettbewerbsfähig. Das wissen nur zu wenige im Ausland, weil Deutschland für seine Küche und Köche nichts tut.
18.
Welche Region ist für Sie im Bezug auf die Gastronomie die beste in Deutschland? Für mich ist es die badische Küche.
Ja, auch in Deutschland sind die Esskulturen in Regionen mit Weinbau seit jeher höher entwickelt als in den Gegenden mit weniger Sonne und weniger heiterer Lebensart. Aber fast jede deutsche Regionalküche hat ihren besonderen Reiz.
19.
Was war Ihr letztes Geschmackserlebnis?
Besonders nachhaltig waren mal wieder die asiatischen Köche in London, bei denen ich essen konnte, als ich für den FC Bayern München beim Champions League-Spiel gegen Arsenal kochte.
20.
Was ist Ihr nächstes Projekt?
Ich bringe eine herzhafte Müsli-Kollektion heraus, die man den ganzen Tag essen kann. Sie bietet neue Geschmackserlebnisse mit meinen vielfältigen Gewürzmischungen.
Paul Bocuse
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